Liban – France: Nomination d’Emmanuel Bonne à Beyrouth: défis et opportunités


La valse des diplomates occidentaux basés à Beyrouth se poursuit, avec des changements intervenus ou attendus à la tête des Ambassades des Etats-Unis, de France, d’Italie, de Grande-Bretagne, d’Espagne.

Pour la France, qui revient en force sur la scène levantine, et qui mise sur son partenariat stratégique avec l’Arabie Saoudite pour consolider ses positions au Liban, elle choisit de remplacer Patrice Paoli par l’actuel Conseiller diplomatique du Président François Hollande pour la région MENA, Emmanuel Bonne.

Paoli, que MESP présentait, dans un contexte particulier, comme ‘The Right Man in the Right Place’, laissera un vide derrière lui, un vide que ses partenaires de son groupe musical local auront certainement du mal à combler… Le diplomate artiste vient de faire sa dernière fête de la musique à Beyrouth, et fera son dernier 14 Juillet avant de passer la main à son successeur.

La nomination de Bonne, qui multiplie depuis quelque temps ses rencontres avec des personnalités libanaises à Paris ou à Beyrouth, est, à l’évidence, le reflet d’une véritable montée en puissance de la diplomatie française au Liban et bien au-delà.

Dans cette note, réservée à ses clients, MESP présente le contexte libanais qui accompagne la prise de fonctions du nouvel Ambassadeur de France à Beyrouth, et s’intéresse aux principaux dossiers bilatéraux qu’il aura à traiter en priorité.

Cette note s’intéresse aussi à la possibilité pour le nouvel Ambassadeur de France, dont on ignore encore les compétences artistiques mais dont on connaît très bien les compétences diplomatiques, de repositionner son Ambassade au centre de l’activité diplomatique occidentale et internationale.

Les Ambassadeurs occidentaux, et parmi eux ceux qui faisaient de l’ombre à son prédécesseur pour de multiples raisons y compris des raisons personnelles, partent pour être remplacés par des diplomates que le Conseiller diplomatique de l’Elysée surclasse dans la pratique et par ses compétences moyen-orientales.

Selon nos analystes, Bonne a une triple chance qu’il ne manquera certainement pas de saisir pour réussir au mieux sa mission libanaise :
(i) l’image, revalorisée, de la France, au Moyen-Orient, et l’axe, solide, que Paris a établi avec des alliés de poids qui comptent dans les affaires libanaises : Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Egypte;
(ii) l’engagement, politique, économique, culturel et militaire, de la France, au Liban, sur la zone et dans le bassin oriental de la Méditerranée, un engagement qui ne cesse de croître et qui place Paris au coeur de la géopolitique régionale;
(iii) la voie d’accès directe dont il dispose dans l’entourage immédiat du Président français.

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