Arabie saoudite – France: MBN en passe de (re)devenir une valeur-refuge


Le Prince héritier saoudien Mohammad Ben Nayef Ben Abdulaziz, fer de lance de la lutte contre le terrorisme et contre al-Qaëda en particulier, fait jouer le temps pour éviter une confrontation frontale avec son ambitieux et aventureux Prince héritier Mohammad Ben Salman Ben Abdulaziz.

Sa Légion d’Honneur (Grand Officier) que vient de lui décerner le Président François Hollande à l’occasion de sa (nouvelle) visite à l’Elysée (04/03), et qui fait grincer les dents à Paris, peut être perçue comme un investissement français auprès de la maison des Saoud [Arabie saoudite: Mohammad Ben Nayef en France : une visite « technique »]. Car, en effet, celui que MESP présentait comme une valeur sure pour la France [Arabie saoudite – France : Mohammad Ben Nayef à l’Elysée : une valeur sure pour les Français], est en train de retrouver sa place, naturelle, de successeur direct et immédiat au Roi Salman Ben Abdulaziz.

Alors que son cousin et fils du roi, le Ministre de la Défense MBS est sous pression à la suite d’une série d’échecs politiques et militaires dont il ne peut qu’assumer la responsabilité, MBN émerge telle une valeur-refuge aussi bien pour la famille royale (son alliance consolidée avec son cousin le Ministre de la Garde Nationale le prince Mitaab Ben Abdullah Ben Abdulaziz le confirme) que pour les partenaires arabes et islamiques (qui s’inquiètent, pour la plupart d’entre eux, des conséquences désastreuses des aventures dans lesquelles les entraîne MBS) ou encore les partenaires internationaux.

Dans cette note de 4453 mots, MESP

(i)                  tente de comparer les stratégies de pouvoir de MBN et de MBS, et

(ii)                cherche à évaluer les chances pour que l’ordre de succession tel qu’établi actuellement soit respecté.

Dans cette note réservée à ses clients, MESP

(iii)               cherche à mettre en perspective le geste (décoration) fait par l’Elysée en direction de MBN (hors polémique), et

(iv)               propose de faire une lecture saoudienne de cet accueil réservé par un Président français sortant à celui qui redevient le futur roi légitime.

Enfin, dans cette note, MESP (v) revient sur les signaux faibles qui supposent un « retour à la normale » au palais, en tentant d’interpréter les échecs (Syrie, Yémen, Hezbollah) attribués à MBS et les évolutions géopolitiques régionales et internationales (Iran, Turquie, Daech, Qaëda, cours du pétrole, élections américaines, offensive russe, etc.) affectant le rapport des forces sur le double plan régional et interne.

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