Iran: Total inaugure son grand retour avec un (premier) accord stratégique


En Iran, c’est LE contrat. Après de longues négociations, Total a signé, lundi 3 juillet, un accord sur 20 ans d’une valeur estimée à 4,8 milliards de dollars pour le développement de la phase 11 du champ gazier de South Pars, situé dans le Golfe Persique, à cheval entre la frontière irano-qatarie. Il s’agit du premier accord du genre avec un groupe occidental après la levée des sanctions.

Le contrat a été signé en présence du PDG du groupe, Patrick Pouyanné, du Ministre du Pétrole Bijan Zanganeh, et des directeurs de la compagnie chinoise CNPC et de la société iranienne Petropars, partenaires de Total dans ce projet. Pouyanné a été reçu ensuite par le Président Hassan Rouhani, heureux de concrétiser un engagement pris avec la France avant sa réélection…

Le début de la production est prévu pour 2021. Le gaz produit sera réservé au marché iranien.
L’accord, annoncé il y a deux semaines par Zanganeh, et confirmé après la visite du Ministre des Affaires étrangères Javad Zarif à Paris (29-30/06), devait être signé au début de 2017, mais l’élection de Donald Trump a fait planer un doute sur la viabilité des investissements majeurs en Iran. La prolongation de l’allègement des sanctions économiques contre Téhéran par l’Administration Trump le 17 mai 2017, et la réélection du Président Rouhani deux jours plus tard, ont été cruciales pour atténuer les risques autour du projet, même si les incertitudes persistent.
L’accord intervient après l’adoption par le Sénat américain, le 15 juin, d’un nouveau texte (qui doit encore être approuvé par la Chambre des représentants) pour imposer de nouvelles sanctions contre l’Iran. Cela offrirait à la France et au Président Emmanuel Macron une autre occasion de se distinguer une nouvelle fois par rapport à la politique Américaine dans la région, et d’enregistrer ainsi un premier succès économique majeur en Iran.

Après Renault, PSA et Airbus, Total confirme, à son tour, son retour sur le marché iranien.

Mais la démarche de Total doit être appréciée à sa juste valeur, à la fois pour le Groupe, et pour l’Iran. S’il est vrai que d’autres groupes, comme Airbus ou Boeing, ont conclu des contrats commerciaux géants après la levée des sanctions, il s’agit, avec Total, d’un investissement direct étranger majeur dans le pays, avec tous les risques que cela comporte. La décision est saluée par le Ministre Zanganeh : “Nous n’oublierons jamais que Total a été le précurseur”. L’Iran ne manquera pas de miser sur cet accord pour regagner la confiance des investisseurs.

Toujours en Iran, et parallèlement à ce projet, Total poursuit ses négociations en vue d’investir dans le secteur de la pétrochimie. Pouyanné n’a pas manqué de préciser que le contrat signé le 3 juillet n’était que le premier d’une série de contrats qui seront signés entre Total et l’Iran (…)

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[button link=”https://mesp.me/wp-content/uploads/2017/07/MESP-LettreM-n.4.pdf” bg_color=”#16365d”]LETTREM • Numéro 4 • 4 juillet 2017[/button]

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